
Qu’est-ce que la QVCT?
Depuis la crise sanitaire, le secteur de l’hôtellerie-restauration connaît des difficultés sans précédent pour embaucher. Bon nombre d’employés ont migré vers de nouveaux secteurs ou se sont reconvertis.
Le bien-être au travail est une notion de plus en plus centrale. En 2021, une nouvelle loi votée au Parlement est venue consacrer la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT).
L'objectif? Améliorer les conditions de travail des employés sans laisser de côté la performance de l’entreprise.
Bien sûr, une telle notion paraît essentielle au bon fonctionnement d’un établissement, que ce soit pour les salariés ou pour les dirigeants de l’entreprise. Mais il est parfois difficile de cerner ce qui peut vraiment améliorer les conditions de travail et apporter des gains de productivité. Il arrive aussi qu’on saisisse l’importance du bien-être au travail sans parvenir à améliorer concrètement les choses.
Identifier les domaines à améliorer
Comment peut-on renforcer le bien-être au travail ?
Il est toujours utile d’être à l’écoute et de demander régulièrement à vos salariés comment ils se sentent sur leur poste de travail et vis-à-vis de leurs missions. Plus ils sentent qu’on les écoute (et qu’on agit en conséquence) et plus ils se sentiront à l’aise.
Par exemple, c’est l’occasion idéale pour sonder les équipes et recueillir leurs impressions : Fait-il trop chaud dans la cuisine ? Mes horaires me laissent-ils le temps de profiter de ma famille ? Les coupures sont-elles supportables sur le long terme ? Le design du mobilier est-il adapté (plans de travail, bar, tables, chaises) ?
Il existe même des questionnaires destinés à mesurer l’écart de perception entre dirigeants et employés. Toujours pratique pour évaluer l’état d’esprit des un set des autres.
Commencer par petites touches
L’attention portée à la QVCT suppose un investissement réel de la part des dirigeants. Pour commencer, il est conseillé de revisiter ou de modifier à petite échelle des initiatives déjà existantes. C’est un bon moyen d’avancer sans tout remettre en cause.
Des modifications de faible ampleur sont susceptibles d’améliorer grandement la réalisation de certaines tâches sur le long terme. D’après l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA), 1 € investi dans le domaine de la prévention génère 13 € de bénéfices !
Les tâches répétitives constituent l’une des principales sources de mal-être au travail. S’il est difficile de s’en passer, il est bon de revoir leur répartition. Un roulement peut permettre de soulager les employés et d’éviter les tensions éventuelles au sein des équipes.
Pour favoriser l’autonomie des employés, rédigez une fiche de poste qui répertorie précisément leurs missions. Il vaut mieux être précis sur ce point car la sensation de perdre le contrôle est l’une des premières causes de burn-out !
Enfin, avec des métiers physiques comme ceux de la restauration, il faut préserver le corps qui est le premier outil de travail. Des formations sur les bonnes positions à adopter ou sur les pratiques à risque (mauvaises postures, addictions) ont tendance à préserver vos personnels en vue des coups de chaud de la saison estivale.
Mettre un place un espace de dialogue régulier
L’existence de dispositifs d’échanges entre la direction et les employés est de nature à conduire à une amélioration réelle de la santé au travail.
Il va de soi que le bien-être au travail dépend directement de la qualité des relations humaines. La manière d’encadrer ces relations a un impact considérable sur l’épanouissement, et donc sur la productivité, des salariés.
Le système pyramidal a vécu ! Pendant le confinement les formations les plus demandées étaient celles consacrées au management, à la gestion du personnel et à la gestion du stress. Preuve que les restaurateurs sont conscients de ces préoccupations.
Les bénéfices d’un management humain et bienveillant ne sont plus à prouver. Être à l’écoute, tenir compte des attentes de vos équipes est une preuve de respect élémentaire(et sera reçue comme telle par vos employés), mais cela permet surtout de les impliquer dans l’amélioration de leurs propres conditions de travail.
Cet article vous intéresse ? Vous souhaitez garder un œil attentif sur les tendances à l’œuvre dans le secteur de la restauration ? N’en perdez pas une miette et retrouvez tous nos articles sur cette page.